Les Quatre Saisons (2/4)

Automne

Une première feuille qui tombe et voilà qu’il s’éveille. Ses yeux verts pailletés d’or scrutent le paysage. Une légère brise fait vibrer ses mèches cuivrées qui retombent mollement. Il s’étire et se relève ; son travail l’attend. L’automne est déjà là et le voilà qui souffle, souffle sur les arbres. Les feuilles verte rougissent comme embarrassées et passent par des couleurs sublimes avant de finir rouges comme un soleil couchant.

Un soleil automnal pointe sa frimousse dorée derrière un rideau de feuilles orangées. Il continue son travail sous le ciel teinté de rose qui vire doucement au mauve. Déjà un certain temps qu’il a entamé son labeur… Et les feuilles rougissent toujours sous les chauds rayons de midi. Automne  continue son parcours magnifique et s’arrête pour contempler les arbres à présent colorés de orange, de rouge et de doré. Il estime qu’il a finit et il retourne à son arbre.

Le voilà qui s’adosse à la cime et ferme les yeux. Il replonge dans un sommeil profond, emplis de rêves. Il ne se réveillera que dans un an, pour accomplir sa tâche…

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Hiver

C’était une belle nuit d’hiver. Les maisons aux jardins de givre se succédaient au fur et à mesure qu’elle marchait. Le pas léger et gracieux, dansant presque dans la rue enneigée.

Les réverbères s’allumaient sur son passage et retournait à leur noirceur dès qu’elle les avait dépassés. Elle suscitait l’émoi autour d’elle lorsque son pied chaussé d’une ballerine frôlait la terre avant de repartir dans un mouvement régulier.

C’était une nuit froide d’hiver. Son ombre se dessinait, plus fine et plus élancée à mesure qu’elle avançait. La lune éclairait son visage à demi de ses éclats d’argent. Ses yeux noirs papillonnaient, observant le décor qui se mouvait sous ses pas.

C’était une triste nuit d’hiver. Elle finit par s’arrêter, dans cette rue enneigée. Elle posa son pied fin une dernière fois et s’allongea dans la fine couche de neige et d’herbe glacée. Ses cheveux se mêlèrent à cet étrange matelas et elle ne bougea plus. Autour d’elle les lumière s’éteignirent à nouveau. Elle écarquilla ses grands yeux sombres avant de les fermer. Les yeux clos, la visage pâle sous les rayons argents de la Lune, elle demeura allongée.

C’était la dernière nuit de l’hiver et elle s’éteignit doucement. Elle disparu peu à peu, comme la neige fond aux premiers rayons de soleil du printemps…

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Printemps

La forêt s'éveille, les fleurs renaissent et les oiseaux entamment leur première chanson. Elle ouvre les yeux, elle renaît avec la nature. Un premier coup d'oeil au soleil qui contraste avec la fraîcheur d'un début de printemps. Elle observe autour d'elle, esquisse ses premiers pas. D'un mouvement naissent de nouvelles feuilles; d'un autre elle les colore en vert. Un regard et les fleurs éclosent. Un battement de cils et l'herbe devient plus vive. Elle danse, elle orchestre avec grâce et légèreté la renaissance de ce monde. Quelques larmes et voilà que le tapis végétal se couvre de rosée. Les fruits rougissent en sa présence et le soleil s'élève pour mieux la voir. Elle change le gris de l'hiver en un bouquet de couleurs. La neige fond devant ses yeux gris tachés de mauve. Elle continue sa danse et balaie les feuilles mortes d'un mouvement de poignet. Elle marche au milieu des champs, elle s'embellit à mesure que l'air se réchauffe.      

Enfin elle se pose près d'un arbre qu'elle enlace de ses bras fins et fragiles. Le temps passe alors qu'elle commence à se confondre avec l'écorce. La journée prend fin, le soleil est presque couché, elle a disparu. Elle est devenue arbre et ne renaîtra que lorsque le monde aura de nouveau besoin d'elle...

Si l'envie vous prend, ne prenez pas ce texte sans mon autorisation. ><

Comments

[Maiden]

C'est super joli Mokona ;D
Mais où sont passés les autres ?
What about spring and summer ? :O
Je pense que c'est Winnie l'ourson qui les a rafistolés avec du gruyère pané.
Sinon, je te fais confiance pour répondre à la question fatidique: Y'a t-il assez de pâté pour midi ??